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    Ganté malgré des températures  printanières, il se tenait droit dans son par-dessus. Les cheveux soigneusement brossés en arrière dissimulaient une calvitie naissante. Face aux portes, je pouvais observer à ma guise son profil : la nuque épaisse, des rides au coin des yeux et la peau du cou qui pendait étrangement de part et d’autre de sa glotte. Chacune de ses déglutitions semblaient être une souffrance, soulevant sa lèvre supérieure en un rictus. Il s’abimait dans la contemplation des rues qui défilaient au rythme des  arrêts. Ses yeux clairs fixaient un horizon qui m’était inconnu.

     

    De temps à autre, il portait un regard circulaire sur les passagers de la rame, méprisait les places assises libres et reprenait sa posture militaire. Impossible d’affirmer si le dédain qui déformait ses traits était un sentiment réellement fondé ou l’empreinte indélébile du carcan imposé par son milieu aristocratique.


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